« Il est impossible de fabriquer un composite sans défauts », déclare Jean-François Feller, enseignant- chercheur responsable du groupe Smart Plastics, à l’IRDL(1). Ces petits défauts favorisent l’apparition de fissures. Il faut donc surveiller leur évolution pour prévenir l’endommagement des pièces. Plus facile à dire qu’à faire, quand il s’agit, par exemple, d’une éolienne perchée sur un mât de plus de 150 m de haut, en pleine mer ! À elle seule, une pale d’éolienne peut mesurer 80 m, et la tendance est à l’agrandissement, pour produire toujours plus d’énergie. Outre l’usure, les éoliennes ne sont pas non plus à l’abri de chocs, dus à des collisions avec des oiseaux. Le composite est le seul matériau adapté pour construire des pièces d’une telle dimension avec un poids suffisamment faible. Développer des moyens de suivre à distance l’évolution des pièces est donc fondamental, d’autant qu’une fissure interne n’est pas visible. Il s’agit d’une des applications pour les capteurs(2) développés par le groupe Smart Plastics. Le but ? « Transformer le matériau en un système nerveux ! »
Des capteurs en composite – SCIENCES OUEST N° 357 – J-F FELLER
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